2009 Éditions Epel, collection Études lacaniennes
Que de qualificatifs l’amour n’a-t-il pas reçus ! On l’a voulu conquérant, platonique, divin, courtois, conjugal, extatique, pur, romantique, fou, soignant, charnel, passionnel, sexuel, etc. Autant de termes, autant de figures de l’amour offertes par l’histoire à une modernité que ce foisonnement désoriente. Discrètement, Jacques Lacan releva ce défi.
On ne sait trop pourquoi, le petit dieu Éros avait investi l’exercice analytique, s’y insérant comme une expérience (amoureuse) dans une expérience (l’analyse). Freud dénomma « transfert » cet événement inouï. L’embarras moderne à l’endroit de l’amour n’était pas pour autant déjoué. Aussi surprendra-t-on ici Lacan, sans cependant résoudre toutes les questions soulevées, tenter de faire « refleurir l’amour ».
En lecteur patient d’une parole désormais vouée à l’écrit, Jean Allouch, avec la prudence et l’attention qu’on lui connaît depuis Marguerite, ou l’Aimée de Lacan et Érotique du deuil au temps de la mort sèche, montre, au plus près des formulations lacaniennes, comment s’invente une nouvelle figure de l’amour.
Livre présenté lors du Midi-Minuit des écrits de psychanalyse organisé par l’APJL le 29 janvier 2011 à Paris