Ces quelques réflexions profitent, outre des échanges avec Pascale Macary et les intervenants du séminaire, d’une conjoncture favorable : a) un travail récent autour de l’Homme aux Loups (qui me convainc que sa vie et pas seulement l’épisode psychotique est un acting out en réponse au redoublement de la forclusion de la castration par Freud), b) la lecture d’une intervention de Pierre Bruno sur Joyce (lequel a réussi avec Finnegans Wake à fabriquer un rêve à rebours de l’interprétation) et d’une autre en préparation pour le séminaire de Berlin, et, enfin, last but not least, c) l’exposé d’Alain Lacombe .dont j’ai déjà évoqué la vignette clinique au début de notre dernière discussion. Il me faut encore remercier les étudiants qui suivent mon séminaire de M1 pour leur patience à avoir essayé de résoudre la difficulté dont je vais essayer de vous parler succinctement pour introduire la discussion d’aujourd’hui. J’ai hésité sur le titre – « De l’autisme a la fabrication de l’inconscient », « L’autiste fabrique-t-il de l’inconscient ? » –, et cela dit assez que le chantier est en cours.
Vincent est le prénom choisi par Alain Lacombe pour parler de cet adolescent autiste dans le séminaire qui précède le notre, le matin, et que j’avais donc évoqué pour introduire l’exposé de Thierry Lamote dont le travail sur Ron Hubbard est à paraître (sous presse) aux P.U.M.. Cet adolescent parcourait les voies de l’institution (intérieur de l’établissement et cour extérieure), s’arrêtait pour des motifs insaisissables ici ou là, engloutissait les objets qu’il ramassait. Fernand Deligny a qualifié les parcours de ce type de : « lignes d’erre » : « Cette ligne dont il s’agit, avance-t-il, de rechercher l’écriture (je le souligne), elle est d’erre. Elle nous mène dans cette recherche de cet « autre chose », objet élémentaire de cette quémande manifeste qui émane du moindre geste d’un enfant quel qu’il soit et qui exaspère venant d’un enfant inadapté » . F. Deligny s’est justement aperçu qu’il s’agissait tout autant de lignes d’existence, l’existence de l’autiste se réduisant à ses parcours – qui n’incluent pas seulement le déplacement géographique, mais aussi bien l’arc dessiné par les bras, les mouvements du corps dont les stéréotypie motrice, les modulations du cri, les trognons de mots ou de phrases y compris écholaliques, spontanés ou répétitifs – bref, tout ce qui peut bien constituer l’existence. Cette existence, je le souligne encore, est en train de s’écrire, mais cette écriture n’est visible (à défaut d’être lisible) que pour qui la cherche.
La citation de Deligny laisse croire que, selon lui, l’éducateur aurait à deviner l’objet que l’autiste « quémande » et vers lequel il n’arrive jamais puisqu’il réitère sans arrêt ses modalités d’existence. Dans les faits, F. Deligny s’insurge contre toute tentative d’élucidation, d’interprétation – psychanalytique y comprise – qui mettent des mots (des concepts, du sens) là où l’autiste se tait. Après tout, la consigne de F. Deligny n’est pas sans évoquer ce qu’avançait Alain Lacombe sous le vocable de clinique de l’Autre : « dans l’institution, le premier « traitement » à concevoir est un traitement de l’Autre, de ceux qui côtoient ces enfants dits autistes, afin de ne pas faire obstacle à ce qu’ils mettent eux-mêmes en route. ([…] « auto-traitement » – mais qui est de toute façon un « auto-traitement » pas sans l’Autre.) ». « En route » n’est pas ici une métaphore. L’autiste se tait comme les astres, « silet » et non « tacet », parcourant un orbe qui pour n’être pas aussi géométrique que celle des planètes ou des étoiles, ne le fait pas moins revenir toujours à la même place : cette révolution confirme le caractère réel si je puis dire de « l’existence-écriture » de l’autiste. Si la géographie est imaginaire, la révolution trace, « écrit », un orbe réel. Alain Lacombe me pardonnera de reprendre à mon tour le commentaire de Lacan à propos du petit Dick de Mélanie Klein, plus radical donc que Fernand Deligny en ce qui concerne la prétendue « quémande manifeste » : « L’appel prend sa valeur à l’intérieur du système déjà acquis du langage. Or, ce dont il s’agit, c’est que cet enfant n’émet aucun appel. Le système par où le sujet vient à se situer dans le langage est interrompu, au niveau de la parole. Ce n’est pas pareil le langage et la parole. Cet enfant est, jusqu’à un certain niveau, maître du langage, mais il ne parle pas. C’est un sujet qui est là et qui, littéralement, ne répond pas. La parole ne lui est pas venue. Le langage ne s’est pas accolé à son système imaginaire, dont le registre est excessivement court – valorisation des trains, des boutons de portes, du lieu noir du placard. Ses facultés, non pas de communication, mais d’expression, sont limitées à cela. Pour lui, le réel et l’imaginaire, c’est équivalent. » . Retenons cette équivalence du réel et de l’imaginaire.
Par son refus apparent de (tous les mots de) l’Autre, Deligny mérite le diagnostic qu’Henri Rey-Flaud situe au fondement de l’autisme : il y va d’une sorte de démenti de l’Autre qui pourtant, dans ce cas, à commencé par faire des relevés de ces parcours autistiques, dessinant des cartes, avant que Deligny n’y renonce (les erres d’un enfant étaient reportées sur le plan du domaine). Il m’a semblait comprendre que la raison de cet abandon tenait au fait que les cartes changeaient la nature des erres : elles supposaient une intervention trop pesante de l’Autre sur l’existence des autistes.
Le tracé des erres fait apparaître finalement la façon dont un sujet chiffre son existence, même si ce chiffre demeure énigmatique. Ces erres sont donc à déchiffrer, selon moi, si nous passons sur l’interdit de lecture de Deligny.
Est-ce que, de ce point de vue, le processus de chiffrage n’est pas analogue à ce que Freud désigne comme processus primaires selon lequel fonctionnerait l’appareil psychique (le chiffreur) ? D’un point de vue économique (l’énergétique freudienne critiquée par Lacan), ce mode de fonctionnement se caractériserait par un libre écoulement de l’énergie et du sens, de représentation en représentation (déplacement), ou par « concentration » de représentations (condensation). Dans le cas de notre sujet autiste, on constaterait ce flux de l’énergie dans le mouvement du corps dans l’espace dont on pourrait enregistrer le tracé (déplacement) en marquant les stations (les « points nœuds », écrit Deligny : condensation) – mais dans ce cas à l’exclusion du sens (la parole ne s’est pas « accolé » à l’imaginaire, énonçait Lacan). On se tiendrait sur le littoral du symbolique.
Si cette lecture est correcte, les lignes d’erre confirment leur statut d’écriture. Il convient alors de prendre l’écriture au sens que Lacan nous a amené : pas seulement comme support du langage (qui fait de la lettre, absente ici, l’instance localisée du signifiant), pas seulement bord, mais, « littéralement », réel du symbolique. Le difficile auquel nous contraint cet (tout ?) autiste, c’est d’imaginer un symbolique identique à son réel : trace illisible. Souvenons-nous que lorsque Lacan représentera les dit-mentions R, S et I par un rond identique, il précisera que chacun est R, S et I.
Concrètement, il est inéluctable que l’erre croise le chemin de l’Autre, de celui qui habite et constitue le symbolique. Ce qui arrive avec l’éducatrice qui se poste à l’un des points d’arrêt, la salle entre autre de pâte à modeler, interdite à l’adolescent. L’interdit témoigne de l’angoisse du personnel de l’institution dans la crainte des conséquences pour la santé de Vincent s’il venait à avaler la pâte…Quand l’éducatrice a réussi à nouer un contact, elle lui propose de venir stationner à un moment où la salle est libre, et elle lui offre alors la plasticine.
Ma contribution d’aujourd’hui pourrait se réduire à la façon dont je vous propose de lire son intervention dès lors que nous avons admis la relation entre les erres et l’écriture. En fournissant la pâte interdite, elle constitue son arrêt habituel dans cette salle comme un rêve de désir homologue à celui d’Anna Freud relaté par Freud.
Le passage de la Traumdeutung : « Ma dernière enfant, qui avait dix-neuf mois à l’époque, avait vomi un matin, on l’avait mise à la diète toute la journée. La nuit qui suivit cette journée de jeûne on l’a entendue crier toute excitée dans son sommeil : “Anna F-eud, f-aise, grosse fraise, oeufs brouillés, bouillie”. À l’époque elle employait son nom pour exprimer la prise de possession ; le menu énuméré englobait pratiquement tout ce qui ne pouvait que lui apparaître comme un repas fortement désirable ; que les fraises y soient représentées en deux variétés était une manifestation d’hostilité à la police sanitaire de la maison, et avait son fondement dans la circonstance accessoire, sans doute notée par elle, que la gouvernante mettait son indisposition sur le compte d’une consommation excessive de fraises ; elle prenait donc dans le rêve sa revanche contre cette expertise déplaisante pour elle. »
Il convient alors de rappeler (j’obéis à une suggestion de Pierre Bruno dans son texte à venir sur l’interprétation) ce que Freud a révélé du rêve : il est l’accomplissement déguisé d’un souhait refoulé. Entendons que le souhait est satisfait d’être énoncé par le rêve. Il faut préciser que le rêve dont parle Freud est le rêve raconté : ici, c’est le rêve parlé en dormant. Anna énonce le souhait de manger des fraises et d’autres desserts contre l’avis de la gouvernante : de l’énoncer, elle est satisfaite, elle prend sa revanche ainsi que l’écrit Freud. Dans la communication qu’il prépare pour Berlin, Pierre Bruno interroge dans cette satisfaction ce qui revient au rêve et ce qui revient à l’interprétation qui révèle le souhait posthume. Le rêve d’Anna est une situation particulière : pas énoncé par la rêveuse après son réveil et sans la transmission de l’interprétation.
Dans le cas qui nous occupe, celui du stationnement de Vincent dans la salle à pâte, il n’y a pas davantage d’interprétation au sens strict. Et pourtant le souhait se révèle bien comme ayant été exaucé. En effet, l’adolescent aplatit la boule de pâte, mais ne l’engloutit pas – je devrais dire : il ne la mange pas. Il y a là littéralement une cession de jouissance, qui sans doute permettrai de distinguer d’un côté le trou par lequel il engloutissait jusque là, et la bouche qu’il acquiert après la cession. Cette bouche se divise aussitôt entre celle pour manger et celle pour parler. Jusque là, en effet, tout se passe comme si la bouche n’était qu’un trou à avaler – sans l’érotisation orale qui exige cette cession de jouissance.
Littéralement (l’adverbe revient souvent dans ce contexte d’écriture) l’éducatrice vient de lui permettre d’avoir eu un rêve et un souhait inconscient. L’Autre scène, la scène de vérité du rêve, est créée. Mais la porte de cette Autre scène est d’emblée fermée : il ne me semble pas que l’on puisse parler d’interprétation au sens analytique. La vérité est le fait de l’Autre qui savait et au savoir duquel le sujet consent. L’enfant dépose alors un peu de salive sur la pâte et l’étale avec le doigt : il laisse une trace, certes, éphémère, de son passage. Littéralement, encore, il accepte d’être représenté par ce qui est élevé au statut de S1 par la grâce de l’Autre. Il « échange » son existence, qui pour autant demeure à sa charge, contre un bout d’être langagier (S1), au prix d’un renoncement à la jouissance (ne pas manger le morceau). Il consent à ce que le signifiant (les mots de l’Autre, la trace de salive) lui confère un peu d’être à laquelle il ek-siste désormais, comme l’écrit Lacan (de n’y être que représenté).
Mais il est aussitôt aliéné à l’Autre pour lequel le S1 le représente : en un sens sa vie de sujet s’inaugure sous le régime de l’acting out. L’existence jusque là identique aux erres à côté de l’Autre, réel d’une écriture illisible, passe sous la coupe du signifiant : agissant pour l’Autre le souhait (de pâte) que le dit Autre lui dérobe en le créant. Le processus est le même que celui qui s’observe avec le patient de Kriss : celui-ci va lire le menu comportant la mention d’un plat de cervelle fraiche quand il ne peut plus s’interroger sur son symptôme, la crainte qu’il ne vole la « matière grise »… En lui affirmant « tu ne plagies pas » son analyste l’empêche de se demander qu’elle est la vérité de sa crainte de voler les idées – quand les idées, en un sens que nous savons tous, n’appartiennent à personne, et sont déjà dans l’Autre, jusqu’à ce que l’on s’en saisisse pour une parole qui les fait « autres ».
Et si ce processus nous éclairait sur ce qui se passe pour tout sujet ? La prime enfance pourrait consister en ce processus primaire dont Freud nous indique qu’il constitue le travail du rêve préalable à la constitution de l’inconscient, dès lors qu’il sera interprété. Peut-être même devrions nous homologuer l’enfance à un long sommeil, nécessaire au rêve inaugural dont le sujet sortira du fait d’une intervention de l’Autre à laquelle il consentira : réponse du réel au signifiant. Mais alors, non seulement la jouissance lui est interdite parce qu’il parle, mais il est pris sous la coupe de l’aliénation. Si le langage lui permet de se poser la question de ce qu’il est, la réponse langagière ne lui fournit un être de mot qu’à lui dérober la substance du réel de ce qu’il est – substance jouissante désormais. En un sens, sa vie là aussi s’inaugurerait sous le régime de l’acting out.
Transposé à l’origine de l’humanité (il me semble que Pierre Bruno interroge cela aussi), il est sans doute difficile d’imaginer quel Autre vient sortir la bête préhistorique de son sommeil et interpréter son rêve, mais elle n’en sort qu’au prix de s’abandonner à cet Autre sous les espèces du chamanisme ou de la religion : soit de l’adoption d’une ontologie, une théorie de l’être (fabriqué de mots, donc). L’humain advient à l’être par les mots. Seule, si ainsi que l’écrit Pierre Bruno au même endroit, la jouissance demeure dans le non être : pas de mot qui soit capable de lui conférer de l’être. Cela tient au fait que le langage ne fait que représenter, et que, par définition, le réel demeure inaccessible. Le réel du sujet qui demeure au réel malgré le langage, voilà la jouissance perdue.
Comment sort-on de cette situation – de l’aliénation, de l’acting out, de la menace d’une vie sans jouissance ? Comment échapper au dilemme d’une existence inviable par le sujet, ou d’une vie mortifiée par le signifiant ? C’est cette question qui me ramène vers l’évocation, succinctement, de la « leçon » de l’Homme aux loups. Il n’y a guère que la psychanalyse qui autorise un tel rapprochement entre l’autisme et de la névrose obsessionnelle !
Je ne retiens pour nous que le fait que Freud ait obligé SP à déduire de ses associations la réalité de la scène primitive. Relisons le cas et les notes d’analyse rédigées par Freud. SP fournit les éléments qui lui permettent de confirmer alors cette scène : soit un coït à partir duquel construire le fantasme de sa présence lors du coït dont il serait né (si l’on se souvient par ailleurs de la théorie freudienne de la scène primitive). Il est clair pour Freud que les matériaux de la scène peuvent être empruntés à la vie du sujet pour reconstruire une scène qui n’a aucune réalité. Mais dans le cas de l’Homme aux loups, réalité psychique et réalité matérielle d’un coït observé doivent, selon lui, coïncider : SP a bien assisté à une scène de coït dans sa prime enfance, déterminante pour la construction de son fantasme. Cette coïncidence entre réalité et fantasme permet à Freud d’extraire la défécation par laquelle le sujet obsessionnel soustrait sa jouissance de celle des parents dont il interrompt ici le commerce sexuel – et qui lui permet de loger l’objet anal dans son fantasme.
Pourquoi alors à la fin de sa vie SP affirme-t-il tout admettre de la psychanalyse sauf le souvenir de cette scène qu’il a logiquement déduite, certes forcée par Freud, de sa cure ? Pourquoi, Lacan le note, n’arrive-til pas « à en intégrer la remémoration à son histoire » ? Lacan nous donne une clef : l’anticipation (soulignons le mot) du terme de la cure a privé SP de son temps pour comprendre. C’est que le temps pour comprendre ne se conclut pas ainsi que la déduction évodente d’un raisonnement mathématique : il suppose un acte du sujet, par lequel il anticipe précisément la solution logique, « l’assertion de certitude anticipé » . Faute de cette anticipation voilà le sujet privé de la possibilité d’interroger la scène qui recèlerait la clef de sa vie : « aliéné à sa vérité », un peu dans la position des prisonniers incapables d’expliquer comment ils savent la couleur du rond qu’ils portent dans le dos parce que le directeur de prison leur aurait donné la réponse. Ce n’est donc pas le savoir sur la vérité ni la déduction logique de la réalité de la scène qui permettent de finir une analyse, mais, répétons-le, un acte qui permet au sujet de conclure, disons le dans les termes qui s’imposent ici, sur un savoir qui n’est en aucun cas savoir de l’Autre.
Dans ces conditions, c’est-à-dire quand le sujet est « marié » avec le savoir de l’Autre sur la vérité, la vie de l’Homme aux loups n’échappe pas au régime de l’acting out : « l’homme aux loups démontre ultérieurement son aliénation de la façon la plus catégorique, écrit Lacan, sous une forme paranoïde ». D’un côté, cet épisode freudien confirme notre lecture de l’acting out ; mais d’un autre côté, est-ce qu’il ne suggère pas ce qui aurait permis à SP d’y échapper (et qui manque à Vincent) ? Le forçage de Freud objecte en effet à l’accouchement de la castration comme opération symbolique permettant à SP de s’assurer de ce qu’il est comme désirant et de s’assumer comme tel. Autant dire que lui fait défaut en un sens la fonction phallique (« forclusion de la castration », on s’en souvient, au moins sur un certain plan).
Pour sortir de l’aliénation à l’Autre, de la mortification, il convient de récupérer un peu de la jouissance (ce que SP réussit avec la défécation, Freud insiste). Le cas confirme a contrario la solution théorique découverte par Freud : le phallus.
Au terme de ce petit parcours, si nous essayons de ramasser les miettes, il faudrait convenir que nous devrions distinguer le souhait posthume à l’œuvre dans le rêve, et le désir qui anime la vie du sujet, celui dont il a à se faire une cause. Sans doute nous pourrions homologuer l’autisme à une sorte d’arrêt sur les processus primaires disjoint (je ne dis pas en attente) de l’Autre susceptible de le réveiller en le dotant d’un inconscient – dont il est d’emblée désabonné. La forclusion de la fonction de la hâte (suspendue par le savoir de l’Autre) laisse au sujet la possibilité de bien des solutions pour habiter le monde (de nombreux autistes en témoignent) : mais pas la solution qui fait fonds sur la castration. Ici, on sent bien qu’il conviendrait d’éclairer un peu plus la logique des choses…
