Pluto(t) Gloria

Avril 2012

Assemblée de Paris

La question abordée ici est celle, très actuelle, du discours de l’analyste au sein d’une institution, de ce qu’il inaugure dans chaque cure, et en l’occurrence, auprès de Gloria, sujet de 5 ans, autiste.

Donc le grand A est déjà là. « Le langage avec sa structure préexiste à l’entrée qu’y fait le sujet. » Mais aussi, « le sujet, serf du langage l’est plus encore d’un discours dans le mouvement universel duquel sa place est déjà inscrite, ne serait-ce que sous la forme de son nom propre » (1). Le grand A parle du sujet . Et il lui fait offre d’accueil dans son fantasme . C’est à cela que nous avons affaire lorsqu’un enfant vient en consultation , amené par son ou ses parents ou le tenant lieu et ce, quelle que soit sa structure. Gloria arrive à l’âge de 5 ans après que l’école ait signalé « des anomalies » et qu’une orthophoniste contactée ait orienté la famille vers le CMP . « Habillée comme une poupée », lira-t-on dans le dossier. Elle, sa mère et son beau-père seront reçus par un jeune interne en psychiatrie qui s’initie à la thérapie familiale. Apprenant qu’un film a été tourné « sur l’enfance de Gloria » cet interne demande à le visionner en présence de Gloria, de sa mère , de son beau-père et des grands-parents maternels qui ont fait ce film. Après quoi il pose, auprès de l’équipe, le diagnostic d’autisme . Un deuxième RV est proposé aux mêmes personnes. Les grands parents maternels refusent. La grand-mère : « Je n’ai rien à me reprocher ». Le grand-père : « Je ne veux pas en entendre parler ». Le médecin propose alors un groupe d’observation thérapeutique. Rapidement, l’équipe soignante déclare forfait. C’est donc en dernier recours qu’il est fait appel à la psychologue et à la psychanalyse .

COMPTE-RENDU DES 6 PREMIERES SEANCES

première séance

A quel Autre l’enfant a-t-il eu affaire ? Comment est-il parlé ? Comment a-t-il été accueilli dans le désir parental ?Questions que je me pose en ce premier temps en référence aux notes à Jenny Aubry de J.Lacan (2).

Lors de la première rencontre, je reçois Gloria avec sa mère, Mr L. n’ayant pu venir Madame L. se plaint. De quoi ? De l’accueil qui lui a été fait par le médecin Elle a « mal supporté ». Il m’a « charcutée » dit-elle. Ses parents et elle ont été « chamboulés ». Je la cite : « Cela a été très pénible : vous êtes là, filmés, avec 2 personnes qui vous regardent (médecin et infirmière), on se sent jugé ». Rien n’est dit du film apporté, le film sur l’enfance de Gloria. Madame L. consulte parce que « très inquiète pour sa fille » : « Gloria ne parle pas comme les autres enfants ; Elle ne regarde personne » « Elle fait des grosses colères, bouge tout le temps, dort mal ou pas. Elle n’est pas autonome. Elle ne joue ni seule ni avec les autres enfants. « Est-elle normale ? » demande-t-elle. « Petite, c’était un légume ». « Ce sont mes parents qui s’en sont toujours occupés, pendant que je travaillais ». Madame L. a vécu avec Gloria chez ses parents jusqu’à son mariage avec Mr L. il y a un an et demi. A ce moment, les grands-parents maternels voulaient garder l’enfant ; mais Mr L. a tenu à l’adopter Gloria porte, depuis le mariage, le nom de Mr. L. Auparavant, elle portait le nom de sa mère. Elle a un demi-frère âgé de 6 mois.

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Gloria va à l’école depuis peu. Sur décision de Mr L.. Contre l’avis des grands parents maternels.

Mme L. a « fait » Gloria « parce qu’elle s’ennuyait. Oui , la vie était ennuyeuse ». Le père ? « A l’époque, j’aimais le père mais je pensais qu’un homme, ça sert à rien » . Madame L. pleure : « Tout le monde lui casse du sucre sur le dos, il était pourtant pas si moche mais c’est vrai qu’il était nerveux et difficile à vivre. Mes parents ne le supportaient pas Il est parti avant la naissance. Il ne l’a jamais vue ». « Tout le monde veut cacher à Gloria son origine, moi je trouve que c’est pas bien ». « Depuis mon mariage, Gloria a fait de gros progrès. C’est grâce à mon mari : il est le seul à la faire obéir et à se faire craindre ». Depuis, Mme L. a « changé d’opinion sur les hommes ». « Au baptême de son frère , elle a pas arrêté d’hurler ; ma mère a été obligée de l’emmener sur le terrain de jeu à côté : elle a fait du toboggan pendant 2 heures. » « Mes parents et mon mari ne sont pas d’accord pour Gloria » « Moi, ce que je veux savoir c’est si elle aura une scolarité normale parce que quand même, elle va lentement. »

Pendant l’entretien, Gloria va, vient ouvre et ferme portes et tiroirs, effleure les objets, s’allonge sur le sol, jambes repliées. Elle jargonne sans arrêt Parfois, son ton se fait injonctif. A un moment elle s’appuie sur le dos de sa mère qui n’y prête pas attention D’ailleurs, Mme L. ne regarde pas sa fille ne s’adresse pas à elle.

Je propose de recevoir Gloria une fois par semaine ; la cure durera 2 ans et demi .

Que nous enseigne cette première rencontre ?

− la place du père dans le discours maternel

« Un homme ça sert à rien ». La naissance de Gloria n’a pas modifié le jugement de sa mère Quant au mari de Mme L., qui lui a fait changé d’opinion, on peut dire que Mme L. lui a trouvé une utilité : il fait obéir Gloria, il se fait craindre. Mais (c’est nous qui le notons) il est aussi celui qui a tenu à lui donner son nom. (le nom propre ainsi endossé par Mme et sa fille est aussi un nom commun qui donne une indication sur la jouissance maternelle).

− Le désir de la mère

Avec ce nom , avec les « il m’a charcutée » , « un homme , ça sert à rien » , « c’était un légume » un certain ton est donné au réel et à la jouissance » de Mme L. Le « faire »de Gloria est corrélé à l’ennui ; non au désir . Ceci n’est pas sans nous rappeler ce que disaient R. et R. Lefort lors de la 21ème journée du Céréda en janvier 1998 . A savoir que l’analyse de quelques mères d’enfants autistes nous apprend ceci :l’enfant viendrait à la place , redoublerait un objet auto-érotique que la mère aurait pratiqué dans sa jeunesse. Ils donnaient en exemple une mère qui avait appelé sa fille Sophie, prénom donné aux poupées de son enfance . Gloria serait-elle la poupée que sa mère s’est donné pour distraire son ennui ? Viendrait-elle combler un bâillement ? Si les parents de Mme et son mari sont entrés en lutte pour la « possession », l’éducation de Gloria, Mme L. la leur laisse bien volontiers. Ses propos (« tout le monde… » « On… » « Vous… » « ma mère a du… » témoignent de ce que Mme L. – a minima – cède sur son désir. Alors, qu’est-ce qui fait symptôme chez Gloria au regard (j’utilise le mot regard à dessein ) de sa mère ?

3 Aura-t-il fallu 5 ans , l’intervention de Mr L., puis de l’école pour faire « bouger » Mme L. ? Si la séance de thérapie familiale filmée n’a pas été sans effet, cela ne semble pas amener la mère de Gloria à se poser des questions sur le film, sur ce qu’il donne à voir ; encore moins sur sa place à elle dans la situation …La culpabilité est reportée du côté du père biologique : Gloria est « insupportable » comme son père était « difficile à vivre ». Mme L. vient consulter, amenée peu ou prou par d’autres ; comme Gloria l’est elle-même .

Le grand Autre maternel , y compris avec la façon dont le père est porté dans son discours , s’avère particulièrement absent . Quoi donc dans la place du DM (désir maternel) ?Toute absence, de toujours, je dirais.

Lors des 3 rencontres suivantes , Gloria entrera avec Mme L. qui porte le petit frère sur les bras et qui ressort sans une parole.

L’enfant, à chaque fois, se liquéfie sur le sol Allongée sur le dos, membres repliés, elle roule de gauche à droite et de droite à gauche avec une expression de jouissance sur le visage. Son regard erre au plafond . Elle émet un jargon incompréhensible en une chaîne ininterrompue, avec une modulation très contrastée, des accélérations et des arrêts brusques ; des sortes d’aboiements. Son ton se fait parfois injonctif.

Me voilà perplexe : sa posture sa façon de parler me rappellent vaguement quelque chose ; mais quoi ?

5ème séance ( première intervention de l’analyste)

Lors de cette séance, j’entends, à un moment donné, dans le flot ininterrompu de phonèmes deux syllabes, articulées en un « Pluto » lancé avec énergie (ton injonctif).. Je m’exclame : « Ah c’est Pluto, le chien de Mickey ?!! » Gloria s’arrête net. Dans ses mouvements et son jargon. Elle se met debout tourne autour de mon bureau, les yeux dans le vague, puis s’assoit face à moi, sans me regarder. Lorsque nous rejoignons Mme L. dans la salle d’attente, celle-ci me fait part du désir qu’a son mari de me rencontrer. Je la recevrai ainsi que Mr .L. la semaine suivante. Ils viennent sans Gloria.

6ème séance (parents seuls)

Que me disent-ils lors de cette séance ? Gloria, élevée par ses grands parents maternels, avait sa place devant un poste de télévision. Sur l’écran, lorsque les émissions pour enfants s’achevaient, les grands-parents mettaient en boucle des cassettes de dessins animés . Gloria était nourrie, lavée, mise sur le pot et même dormait devant le poste allumé « pour éviter les colères » dit Mme L.. Mr. m’apprend alors que les grands parents sont venus les voir la veille et qu’ils avaient apporté de nouvelles cassettes. Mr L. « ne veut pas de ça . » « Gloria est « mal élevée » ; il a « décidé de prendre la relève ». Mme est divisée, elle ne sait plus à qui s’en remettre. C’est pour cela que monsieur a demandé à me voir. « D’ailleurs, dit Mr L., depuis qu’elle est venue vous voir la dernière fois ,elle est sortie du poste , depuis, elle dit des mots et elle tourne dans la maison ». C’est ce qui met Mme L. mal à l’aise : sa fille lui semble « encore plus anormale ». Monsieur tient bon : « Il est temps de remettre les choses dans le bon sens ». Mme L. n’objecte plus : Gloria sera 4

sevrée de télévision et continuera de venir me voir. « Mais qu’est-ce que je vais en faire ? » conclut Mme L.

Nous arrêterons là le compte rendu de séances. Qu’apprend-on de plus sur le grand Autre ? (comme « corrélatif du sujet »(3))

Mme L. ne m’avait pas du tout parlé de la télévision. Gloria avait donc affaire ici à un grand Autre télévisuel ouvert non stop .Gavant (l’oeil et l’oreille ). Toute présence donc ; bien que particulière : sans altérité, sans manque…

L’OFFRE DE LA PSYCHANALYSE

se départit des offres précédentes (thérapie familiale , et groupe d’observation) qui en rajoutaient sur le scopique et l’objet « zieuté » bien dans le sens de ce que Gloria avait vécu jusque là ,Gloria filmée devant le poste sur lequel elle voit des films elle et ses proches filmés à leur tour avec elle Redoublement insupportable. Non supporté. Le non dire de Mme L. à ce propos et le refus des grands parents en deviennent d’autant plus éloquents.

On passe donc d’une clinique descriptive et d’observation à une clinique de la parole. Celle-ci : − présuppose l’existence d’un sujet. − présuppose l’idée que le devenir de l’autisme peut-être influencé et donc que ce diagnostic laisse de l’espoir .

Dès lors que la posture de Gloria et son jargon se déploient dans mon bureau, je considère qu’ils me concernent. Gloria jouit seule dans son coin. Une jouissance solitaire, hors du sens de l’Autre. Elle ignore ma présence. J’en conclus un vouloir jouir seule. Une intention.Un sujet qui affirme une forme singulière de liberté. Gloria est une pipelette. Elle n’appelle ni ne demande ni ne répond. Mais elle n’arrête pas de jargonner. Il y a donc là un langage qui lui est propre. Comment me repérer dans son propos ? En ce premier temps donc, j’attends, je tends l’oreille, je ne pipe mot ou peu, je ne la regarde pas ou peu. L’opératoire, en ce début serait-il de soustraction ? Soustraction de l’objet regard et de l’objet voix dont elle est saturée. Je la suis … à l’aveuglette : Gloria finira bien par m’orienter. Mon intervention entraînera un premier changement – définitif – chez l’enfant .

« PLUTO » , UNE ENTAME SUR LES SIGNIFIANTS DE L’AUTRE

« Elle est sortie du poste », dit Mr. L. Peut-on mieux dire ce qu’il en était auparavant ? « Mais que vais-je en faire ? » dit Mme L. .Ce qui se dit là indexe un moment de vérité maternelle où le partenariat Mme L./Gloria donne sa mesure.

Qu’était donc le grand Autre auquel Gloria avait affaire ?

Une mère toute absence (de désir ; du côté d’un laisser tomber radical) ; un Autre télévisuel toute présence, saturé. Comment , dans ces conditions, l’absence pouvait-elle être symbolisée ? La réponse, en acte de Gloria à ma question exclamée, nous fait percevoir que le sujet ne 5 5

pouvait pas entrer pour son compte dans l’aliénation signifiante faute d’une absence non symbolisable, non symbolisée. En effet , Gloria était aux prises avec un grand Autre dans lequel elle ne pouvait prendre sa place . Car l’absence – sur fond de présence – est l’index du manque de l’Autre, qui s’ écrit DM (4). Ici, x DM ne peut avoir lieu (pas de manque où se loger) et donc la métaphore paternelle ne peut opérer , x c’est à dire nommer le désir de la mère . Gloria, dès lors, n’est pas sortie de l’anonymat générique de la seule production des corps , il n’y a pas humanisation d’un désir.(5)

L’ACTE DU PSYCHANALYSTE

L’analyste s’est démarqué de ce grand Autre . Comment ?

− Pour que « Pluto » surgisse (index plus que signifiant) , il aura fallu l’« immixtion d’un Autre autre » (6) ; autre que cet Autre toute présence ou toute absence . (ce qui était sans bénéfice symbolique pour le sujet)

− Sa parole interrogative, avec sa visée vers le sens, s’est différenciée de la parole (vide) injonctive d’un commandeur (repérable dans le ton injonctif de Gloria), parole injonctive qui « cadrait » celle « pas là » de la mère

− La reconnaissance. Code et message. Il me semblait , comme je l’ai dit , reconnaître vaguement quelque chose dans la posture et le jargon de Gloria : la modulation de sa voix m’évoquait – je l’ai compris dans le temps de mon exclamation , l’accompagnement vocal des dessins animés. Sa position, celle d’un chien qui se gratte le dos au sol. Ce sentiment de reconnaissance initial supposait donc – déjà là – reposant dans le sujet, le trésor métonymique partageable : S/A. Posture et jargon donnaient à penser qu’il y avait – déjà là – « du Pluto » si je puis dire. Indices d’un code – déjà là comme code du grand Autre que j’incarne ici. Toutefois, mon intervention semble avoir isolé, pour l’enfant, ce « Pluto » : je l’ai reconnu au sens de la loi, en le sortant de l’anonymat (de la chaîne). Cette opération, comme sanction du tiers Autre, a fait entrer « Pluto » dans le code, à savoir le dictionnaire des mots partagés S/A, Gloria/analyste . Or, en le faisant entrer dans le code, l’analyste, comme A., authentifie « Pluto » comme message dans le code. C’est comme si j’avais dit – dans le code (« Pluto » partagé entre elle et moi) : « je te reçois 5 sur 5 : ceci est un message » . En effet , si aucun Autre ne fait cela , il n’y a pas de message . On peut donc dire que le grand Autre que j’incarne, a inscrit dans le code (langue partagée) un nom (car c’est un nom propre) qui pourrait bien faire office de S1 (7).

Mais quel message authentifié ici ? Autrement dit ce « Pluto » suppose-t-il un autre signifiant ?

Dans les séances suivantes Gloria se met à parler. Quels sont ses premiers mots ? « Couché !Tais toi ! Assis ! » . Il semble donc que l’enfant s’inscrit dans un usage métonymique de la langue . Le message s’avère ici écho . Il est donc bien différent du message du névrosé (message du sujet qui revient de l’Autre sous une forme inversée) Avec les premiers mots que prononcera Gloria, on peut se demander si l’énonciation ne se 7 7

réduit pas ici à l’énoncé du discours Le grand Autre a parlé, le signifié a bougé (cf. l’autiste « branché » sur l’Autre : Joe de Bettelheim). Effet de suggestion de l’Autre ?

Mais alors , quel bénéfice , la psychanalyse ?

LES BENEFICES DE L’ENTAME

− Du jargon à la parole Gloria est « sortie du poste », elle quitte son jargon , elle se met à parler Elle passe du ton injonctif au commandement articulé (premier effet de la cure)

− La jouissance, solitaire, de la langue est partialisée ; Gloria quitte sa position initiale. − Sa gestuelle déchiffrée, elle quitte la posture animale, sort de l’anonymat et s’humanise.

Dès lors que se réalise cette entame , une dialectique particulière s’instaure dans laquelle on peut repérer l’élaboration première d’un transfert.

CONCLUSION

Dans la cure , l’analyste a fait usage de la parole pour une rectification du grand Autre.Tablant sur l’existence du sujet , il est successivement et tout à la fois, l’Autre attentif, l’Autre entendant, l’Autre nommant. A la question : « Que veut être l’analyste pour cette enfant-là ? » (Lacan soulève cette question au cours du séminaire XI, autrement dit, quelle incarnation du désir de l’analyste ici, je répondrai – cette intervention première me semble en être le signe – : l’analyste est du côté du Nom du Père au sens où elle nomme – ou plus exactement, au sens où elle amène un sujet à « prendre nom » . La suite de la cure, que j’évoquerai juste ici en sa fin, deux ans et demi après,le confirmera, me semble-t-il.

C’est effectivement, après quelques moments-clefs, là dessus que se terminera la cure. En quittant l’analyste, Gloria, qui parle désormais, pointera sur sa poitrine son index, et se nommera : « Gloria », en s’adressant à son frère.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

(1) LACAN J., Les écrits, L’instance de la lettre dans l’inconscient, Paris, Seuil, 1966, p.495

(2) LACAN J., Autres écrits, Notes sur l’enfant, Seuil, Paris, 2001, p.373-374.

(3) LACAN J., Séminaire V, Les formations de l’inconscient, Seuil, Paris, mai 1998.

(4) SOLER C., L’inconscient à ciel ouvert de la psychose, P.U.du Mirail, Toulouse, 2008, p.71-72.

(5) SOLER C., Lacan , l’inconscient réinventé, PUF, Paris, 2009, p.139 et suivantes.

(6) SOLER C., L’inconscient à ciel ouvert de la psychose, P.U.du Mirail, Toulouse, 2008, p.144.

(7) LACAN J., Séminaire V, Les formations de l’inconscient, Seuil , Paris, 1998, p.24-25.